Aquarelles de montagne, souvent de sports de montagne, d'un natif du pied de l'Obiou

Avant de sortir le matériel, il y a d'abord une activité de sélection, de réflexion sur la composition (premier plan, sujet, fond), puis sur la décomposition. La décomposition, ça veut dire en combien de phases je vais la faire. En effet, il faut pouvoir gérer le travail de l'eau, qui va transporter les pigments où elle veut, et pas là ou je veux. C'est d'ailleurs ça le challenge de l'aquarelle.

Là, avec la photo du bas, on va mettre en scène le kayakiste de la photo du haut, si possible en adaptant son visage.

Quand les choix sont faits, on commence par une esquisse au crayon. En général, on délimite les grandes zones, sauf s'il y a un sujet comme là, il faut être plus précis. Pour des nuages ou de la neige, qui seront des zones humides, on délimite vaguement les contours.

Pour faire des gouttes d'eau qui sont en l'air - où des flocons de neige -on ne se fait pas le tour de toutes les gouttes au pinceau, on met en place de la "gomme de réserve", une gomme caoutchouteuse qui va adhérer légèrement au papier et qui empêcheront le pigment d'atteindre le papier. Moi, je la mets en place avec une brosse à dent pour faire un spray plus ou moins fin, ou avec des piques en bois.

Une première zone dans les bleus est mise en place, reprise, intensifiée, rediluée, orientée... elle sera soulignée de mauve dilué par endroit.

Même travail que précédemment, en rajoutant du vert et du mauve par endroit

C'est sur papier sec, sauf le casque; il suffit d'être précis.